A l'ère du portable et de la télématique, dans un monde submergé d'informations et de solitudes, l'importance prise par l'"écoute" n'est-elle qu'une étape de plus vers l'efficacité maximale, simplement une mode de bon ton, ou un développement vers plus d'humanité ?
Car si le manque d'écoute ou sa mauvaise qualité peuvent être source de souffrances ou de conflits, le trop d'écoute risque d'assourdir les coeurs et de générer des "spécialistes" qui peuvent l'utiliser à des fins discutables.
L'écoute est, en fait, la condition et l'aboutissement d'une altérité qui développe mon identité en même temps qu'elle m'ouvre à celle de l'autre. En particulier, l'aide que chacun peut apporter à son prochain est fondée avant tout sur la capacité d'accueillir, d'écouter et de répondre à la demande de l'autre tout en laissant émerger et s'exprimer la sienne.

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N° revue : n°180