Tout mouvement révolutionnaire a toujours entraîné résurgence du féminisme. Le problème des relations entre roi et sujets, maître et esclaves, blancs et noirs, parents et ebfants a de tout temps soulevé celui de la domination de la femme par l'homme. Cependant, la nature spécifique de l'oppression des femmes - qui existait bien avant l'instauration du système capitalise - n'a jamais été bien comprise à l'intérieur même de la tradition révolutionnaire. Les mouvements révolutionnaires dominés par les hommes ont considéré le féminisme comme - une tendance réformiste et limitée, plutôt que comme un élément nécessaire à la transformation de la société tout entière. Dans cet ouvrage, Sheila Rowbothani reconsidère, à la lumière du passé, la relation réelle entre la libération des femmes et la gauche révolutionnaire. Elle décèle l'éveil du féminisme dans l'hérésie religieuse, dans le puritanisme et notion de " droits naturels " et examine la pensée et l'influence d'auteurs féministes comme Mme de Staël, Mary Wollstonecraft, Flora Tristan et Margaret Fuller. A partir établi par Marx et Engels entre l'exploitation de la classe ouvrière et l'oppression des femmes, elle étudie les effets la révolution industrielle et du développement du syndicalisme sur le statut des femmes. Soulignant la valeur que les bolcheviks et les adeptes de Mao Tsé-toung ont reconnu au rôle des femmes, elle examine la situation féminine dans la Russie et la Chine d'aujourd'hui et décrit les efforts despérés des femmes pour résister à l'impérialisme en Algérie, à Cuba et au Vietnam. Ce livre, qui retrace l'histoire des relations passées entre le féminisme et la révolution, pose le problème de la situation actuelle des femmes dans les pays de capitalisme avancé. Il contribue ainsi à faire comprendre qu'il sera impossible de libérer l'humanité sans tenir compte de l'oppression particulière que subit la moitié de la race humaine, c'est-à-dire les femmes.

Niveau d'autorisation : 0

Collection : Petite bilbiothèque Payot

Bibliographie : Oui

Exemplaires