- n° 1 - 65 p.
Cote : A 5 SCO
"D’abord quelques questions : Combien de projets faites-vous par an ? Ce nombre va-t-il en augmentant ? Quel pourcentage de votre temps de travail est utilisé à rédiger ces projets et leurs bilans ? Quel temps de travail est utilisé en réunions partenariales (c’est-à-dire avec les financeurs, donc souvent des pouvoirs publics, prenant ainsi le rôle d’employeurs des associations) pour leur soumettre a priori le travail que l’on souhaite faire ? Quelle énergie consacrée pour faire malgré tout ce qui nous semble bon de faire mais qu’il est difficile de défendre auprès de ses financeurs ? Quel part d’auto-censure y-a-t-il dans cette démarche, passant de ce que l’on souhaite faire à ce qu’il est possible d’obtenir de la part des financeurs ?
Nous pensons que de travailler par projets dénature, dépolitise, ou plus simplement détruit le sens de nombreux métiers, et notamment, ceux qui nous intéressent particulièrement au Pavé et qui servent, ou plutôt devraient servir, à faire vivre les idées et les pratiques de l’éducation populaire.
L’idéologie du projet est tellement chargée positivement qu’il est très agressif pour de nombreux professionnels qui y sont soumis, de gré ou de force, de la remettre en cause, et a fortiori de la combattre. Pire encore, elle est tellement positive qu’elle s’est étendue bien au-delà de la sphère professionnelle jusque dans nos activités militantes, bénévoles ou privées.
Nous avons donc choisi d’éclaircir notre critique du projet en la mettant par écrit.
[...]
Ce cahier est constitué de textes rédigés seuls ou à plusieurs, par des coopérateurs du Pavé. Ils se répètent parfois, mais peuvent aussi se contredire. Il n’y a pas de rédacteur en chef qui tranche, coupe, fait réécrire, ou invalide des textes. Il n’y a pas de ton uniforme ni de ligne éditoriale."
Au sommaire de ce numéro :
Edito
« C’est quoi votre problème avec la méthodo de projets ? »
« J’aime pas les projets »
« Projet m’a tuer »
« L’évaluation détruit nos désirs »
« Des résistances à l’évaluation »
« Vive la synergie proactive et coopétitive »
« Travailler autrement que par projets »
"D’abord quelques questions : Combien de projets faites-vous par an ? Ce nombre va-t-il en augmentant ? Quel pourcentage de votre temps de travail est utilisé à rédiger ces projets et leurs bilans ? Quel temps de travail est utilisé en réunions partenariales (c’est-à-dire avec les financeurs, donc souvent des pouvoirs publics, prenant ainsi le rôle d’employeurs des associations) pour leur soumettre a priori le travail que l’on souhaite faire ? ...
METHODOLOGIE DE PROJET ; ETUDE CRITIQUE ; EVALUATION ; TRAVAIL
... Lire [+]