En 1996 en France, quelques voix de femmes commencent à s'élever pour revendiquer une juste prise en compte de leurs vulnérabilités et spécificités dans l'épidémie de sida.
A l'origine de ces requêtes, le constat d'une féminisation croissante de la maladie à travers le monde, en particulier en Afrique, qui laisse transparaître des liaisons dangereuses, tumultueuses et changeantes entre les femmes et les VIH. Des liens qui empruntent tour à tour les traits de vulnérabilités biologiques, économiques, sociales et culturelles mais qui s'intéressent également à la façon dont les femmes ont souffert de l'invisibilité et du silence qui les entouraient dans l'histoire du sida.
Au regard de la situation épidémiologiques mondiale, ce mémoire vise donc à déterminer si ce phénomène de féminisation fait des émules en France. Les différentes vulnérabilités inhérentes aux femmes avant et après la contamination seront étudiées, de même que leur inclusion ou absence de prise en compte dans les stratégies d prévention. La question centrale de ce travail sera ainsi de savoir si le sida se fait le miroir des inégalités hommes/femmes dans la société. Cette approche nous permettra de brosser le portrait des fragilités des femmes en France afin de pouvoir proposer quelques pistes de réflexion, pour les sortir de leur éternel mutisme.

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