Aujourd’hui, il n’est pas rare que les enfants soient séparés de leurs parents dès le plus jeune âge : si le divorce demeure la cause la plus classique, le départ en pension s’inscrit aussi en rituel d’éloignement ; Et puis il y a les guerres qui fauchent les familles, il y a la maladie, la prison, l’adoption, et toutes sortes d’autres raisons bonnes et mauvaises.
Au travers d’exemples – les statistiques concernent exclusivement la France – les auteurs des dix textes présentés retracent des histoires vécues qui invitent à la réflexion. Tels jeunes adolescents, citoyens du monde, qui racontent leurs sentiments équivoques de pensionnaires, tels autres qui sont placés en foyer d’accueil après que le parent avec lequel ils vivent leur ai interdit de (re)voir l’autre parent.
Au-delà des questionnements sociaux et historiques, une réflexion ouvre le débat vers les nouvelles réalités des parents : en effet, aujourd’hui, avec toutes les techniques de procréation assistée, on peut vivre dès l’état fœtal éloigné de se véritables géniteurs. La question reste donc entière, qui de ceux qui donnent leurs gènes (lien biologique), leurs patronymes (lien généalogique) ou leurs valeurs (lien d’éducation) compte le plus dans la préservation de l’équilibre d’un enfant ? Des textes solides et intelligents qui nous amènent à sortir le débat des sentiers battus.

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N° revue : n° 208

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