Documents  OLIVIER BERNARD | enregistrements trouvés : 4

Margot Giacinti réalise dans ce mémoire le portrait du Planning Familial de Grenoble, de 1960 à 1972, et questionne sa gestion de l’illégalité. Elle interroge également le caractère féministe du mouvement.
Dans ce travail, elle étudie également un autre aspect de la structure, son organisation et ses modes opératoires.

Sommaire :

REMERCIEMENTS
EPIGRAPHE :
INTRODUCTION
PARTIE LIMINAIRE :

PARTIE I. LIBERER LE COUPLE : CREATION D’UN CENTRE DE PLANIFICATION FAMILIALE A GRENOBLE, ENTRE PRISE DE RISQUE CONTROLEE ET AVENTURE HASARDEUSE.

CHAPITRE 1 : L’ère des réalisations effectives
I. Genèse d’une organisation singulière à Grenoble
A. La question de l’avenir du Planning : quelle stratégie adopter ?
B. L’initiative d’un homme : l’apport du docteur Henri Fabre
C. Grenoble au début des années 1960 : au coeur d’un mythe qui perdure
II. Paris contre Province : oppositions internes à la création du centre grenoblois
A. Des militantismes inconciliables et la question du droit : vers un accroissement des tensions ?
B. La parade de Maitre Jean Eynard : une stratégie pas imparable mais fonctionnelle

CHAPITRE 2 : Oppositions et remises en cause de l’activité du centre grenoblois
I. Les opposants historiques à la limitation des naissances : des positions radicalement ambiguës ? ..
A. La position de l’Eglise Catholique : lutter contre la « dégénérescence sexuelle »
B. Le Parti Communiste Français et la question sexuelle
II. Le corps médical face à la planification familiale : le temps du recul scientifique
A. Le Conseil de l’Ordre des Médecins, une autorité morale au double discours
B. Le développement d’organisations concurrentes au centre de Grenoble : la médecine, une responsabilité politique ?

CHAPITRE 3 : L’inauguration du centre de Grenoble le 10 Juin 1961
I. Les invités de l’inauguration : une liste pensée pour rallier des soutiens
A. Un panel militant représentatif : agrégation des luttes et construction d’une dynamique transnationale
B. Les absents de l’inauguration : crainte, méfiance et désaccords
II. L’inauguration du centre de Grenoble : l’entrée dans l’illégalité et ses conséquences
A. Le discours d’inauguration du président du mouvement grenoblois : justification philosophique d’une lutte pratique
B. Le début de la surveillance des pouvoirs publics
III. Le traitement par la presse : une traduction de l’intérêt certain pour la question de la planification familiale

Entretiens :
- Entretien avec Olivier Bernard le 23.04.2016
- Entretien avec Françoise Laurant le 28.04.2016
- Entretien avec Janine Millon le 19.05.2016
- Entretien avec Renaud Payre le 21.07.2016

Comment est-on passé de la toute-puissance parentale à l'encadrement des parents par les professionnels de la santé et de l'éducation ? De la dénonciation, avec le MLF (Mouvement de libération de la femme), de la « maternité esclave » à la culpabilisation des mères ? De la difficulté à faire reconnaître la maltraitance parentale à la définition du mauvais traitement comme écart par rapport à la norme éducative ? Interrogeant pour la première fois ces évolutions paradoxales, Sandrine Gracia identifie plusieurs mécanismes articulés autour de la question de l'autorité scientifique et morale.
Revisitant, dans une évocation à la fois vivante et érudite, la grande lutte pour la régulation des naissances, elle met en lumière la manière dont l'éthique médicale s'est laïcisée en matière de procréation, et la ressource qu'a constitué l'expertise psychanalytique pour les médecins promoteurs de la régulation des naissances. Décryptant ensuite la construction psychanalytique de la « cause de l'enfant », qualifiée par Françoise Dolto de « révolutionnaire », l'auteur montre comment la conduite et le destin des femmes fut désormais indexé sur le bonheur de l'enfant, et comment se brouillèrent les frontières entre clinique et morale.
Outre la limitation de l'autonomie des femmes, l'une des retombées de ce brouillage des registres et compétences est la dénonciation d'une nouvelle maltraitance (la « violence éducative », qui serait exercée par les parents réfractaires aux bons usages), et l'émergence d'un militantisme individuel et institutionnel (aux niveaux national et européen) pour faire sanctionner les « déviances » parentales, coïncidant de fait avec les pratiques des milieux populaires.

Au sommaire de ce numéro :
- Dans la boîte aux lettres de Causette
- Un homme, un vrai
- On nous prend pour des quiches
- Le premier jour de ma vie où j'ai voté
- La copine de Causette : Béatrice Idiard-Camois, conjurer le mauvais corps
- Politique
*Le "féminisme" à la sauce populiste
*Faut-il voter féministe aux élections européennes ?
*Violences sexuelles dans l'armée : mission accomplie ?
* Droit de vote des femmes : histoire d'un faux départ
- La réclame d'Auguste Derrière
- La chronique du Dr Kpote
- Enquête : déchets radioactifs enfouis, la mafia tue, l'Etat italien se tait
- Terrasse
- Société
- Portfolio
- La fesse cachée de la ménagère
- La cabine d'effeuillage : Olivier Bernard, ça se passait comment une IVG avant 1974 ?
- BD
- A votre santé
- Borborygmes
- Culture
- Quiz pseudos