Documents  PSYCHOLOGIE DE LA FEMME | enregistrements trouvés : 20

Le problème des abus sexuels dans les situations de dépendance est un sujet à la fois choc et tabou sur lequel on a toujours voulu garder un voile pudique.
Pour la première fois, un psychiatre américain, spécialisé dans les problèmes de harcèlement sexuel en milieu familial, professionnel, médical ou religieux, en dresse un tableau réaliste et objectif. L'auteur révèle la fréquence de ces situations et démontre à quelles règles obéissent la naissance et le développement de ces comportements abusifs. Il étudie un grand nombre de cas, et relate avec une grande sincérité d'une expérience personnellement vécue. Il montre quels ravages peuvent causer ces abus sur l'état de santé physique et psychologique des femmes agressées, explique également pourquoi certains hommes en arrivent à ce comportement et comment les femmes peuvent et doivent réagir.

Quarante ans après un fameux printemps louant l'égalité sexuelle et la libération de la femme, un vent mauvais et contre-révolutionnaire souffle sur notre pays.
Les " moralitaires ", ces faux branchés mais vrais réacs tentent en effet d'imposer leur vision archaïque de la place des femmes dans la société. Cible privilégiée de leurs attaques misogynes: la " fille facile ", celle qui couche le premier soir, celle qui est la maîtresse du patron, celle qui porte un string jugé trop apparent... Véritable sorcière des temps modernes, la " fille facile " - " traînée ", " pétasse " ou " te-pu " - est même devenue, pour certains, le symbole d'une femme " trop libre ", cette femme du XXIe siècle qui les effraie tellement.
À travers cet ouvrage mêlant enquête minutieuse et réflexions percutantes, Natacha Henry dresse un réquisitoire implacable contre un certain sexisme ambiant si politiquement correct. Et la journaliste d'affirmer (et de démontrer!) : Non ! Les filles faciles n'existent pas !

"C'est le mal joli, dès qu'il est fini on en rit". Si ce dicton, était vrai, parlerait-on vraiment de l'enfantement et de ses peines ? L'accouchement sans douleur a contesté leur fatalité pourtant admise depuis des siècles. Les analgésies médicamenteuses s'opposent à elles par d'autres voies.
Il faut pourtant aller plus loin et ailleurs, analyser plus avant la signification de la douleur dans la vie des femmes, se donner des instruements pour comprendre et rompre le lien profond, à la fois psychologique et social, qui associe féminité et douleur.
Qui subrepticement a conduit et conduit encore tant de femmes à souffrir, et pas seulement pour accoucher.
Le bilan de douze ans de recherches cliniques. Un livre lié aux combats de l'époque, contre la douleur, pour les femmes. Pas un livre contre les hommes.

Combinant deux approches, celle de la psychologie développementale (concernant les différentes phases de la vie) et celles des fonctions psychologiques (cognition, socialisation, etc.), ce manuel unique en langue française aborde en 15 chapitres tous les aspects de la vie des femmes.
L'auteur aborde, dans ce manuel entièrement revu et adapté au contexte francophone, certains stéréotypes contribuant à la formation des attentes et du comportement associés au genre, l'expérience au travail, les relations amoureuses, la santé et la violence contre les femmes, tout en insistant tout particulièrement sur la formation à la recherche empirique. Et ce, de manière très structurée, en proposant un appareil pédagogique spécialement conçu pour l'utilisation en cours.
Pour chaque chapitre, l'étudiant trouvera : des questions " Vrais / Faux " avec réponses ; des résumés récapitulatifs pour chaque section ; des questions de révision ; des listes de mots-clés ; des lectures complémentaires ; les réponses aux exercices de démonstration. Un index des auteurs et un index thématique complètent également l'ouvrage. Cet ouvrage est destiné aux étudiants des 1er et 2e cycles en psychologie.
Il s'adresse également à toute personne intéressée par la psychologie différentielle (Personnalité), la psychologie du Développement, la psychologie sociale et les questions du Genre (Gender) en général.

Dans le vaste domaine de la médecine, les femmes ont une spécialité pour elles, la gynécologie médicale. Le cabinet de consultation est le lieu où les femmes peuvent être elles-mêmes, parler de leurs maux, de leurs peurs, des questions qu’elles n’ont jamais pu aborder dans leur famille et grâce à l’écoute de la gynécologue, apprendre à s’approprier leur corps. L’auteure raconte son expérience, les coulisses d’une consultation.
Marie-Annick Rouméas s’interroge. Comment permettre aux femmes d’exprimer ce qu’elles ressentent ? Elle questionne aussi la société. La technique médicale n’empêche-t-elle pas de penser la relation à son corps et à l’autre ? La focalisation sur la maîtrise de la natalité ne cache-t-elle pas des questions plus essentielles ? Comment sortir du silence les violences sexuelles ? Comment élargir la réflexion sur la protection des femmes vis-à-vis du Sida ? Comment la formation des médecins peut-elle évoluer ? La disparition programmée de la gynécologie médicale n’annonce-t-elle pas le passage à une pratique médicale plus soucieuse de la technologie que de l’humain ?
Un livre grand public écrit pour les femmes où les hommes trouveront également des réponses à certaines de leurs interrogations ! Réflexions à la pointe du débat de société, pleines d’humanité et de sagesse.

Etrange destin que celui de Flora Tristan (1803-1844) : celle qui restera dans l'histoire comme la Femme-Messie des Saint-Simoniens, la compagne de lutte des ouvriers, socialiste avant l'heure, est née de l'union d'un aristocrate péruvien et d'une bourgeoise parisienne. Celle qui, avant de mourir d'épuisement à 41 ans, parcourant les routes de France pour y prêcher la cause des travailleurs, fut aussi une beauté voluptueuse, arrachant ce jugement à un contemporain : « C'est la Circé antique, moins la baguette ».
Violente, indépendante, capable de tous les excès et de toutes les contradictions, en ce siècle des messies d'un jour que fut le XIX° siècle, Flora Tristan se construit à travers ses métamorphoses: Elle fut tour à tour aventurière au Pérou, où une partie de sa famille vivait dans l'opulence, mère de famille en rupture, échappant de peu à un coup de pistolet du mari furieux, femme de lettres dansant dans les bals à la mode, amie de Marie Dorval, s'attirant la jalousie d'une George Sand, puis sous l'influence des utopies fouriéristes, prophète de l'Union ouvrière, à sa manière presque mystique, indomptable, suicidaire.
Du Pérou libéré par Simon Bolivar au Paris du petit peuple, de Londres où Flora Tristan se déguisa en homme pour pénétrer la Chambre des Lords à la France bourgeoise de Guizot, des archives du Romantisme aux cercles enfumés des utopies messianistes, des faux prophètes aux vrais ouvriers, Evelyne Bloch-Dano enquête. Flora Tristan, auréolée depuis d'une gloire féministe, n'est ici ni sainte ni martyre. Juste une femme complexe, étonnante de modernité, qui décide d'aimer comme elle le veut.

Ce livre est un document exhaustif sur la nature et l'étendue de l'esclavage de la femme : prostitution mais aussi viol, inceste, mutilations sexuelles, mariages forcés, pornographie...
En faisant une grande place à la prostitution forcée, l'auteur donne tous les détails de la traite internationale, en Europe, en Amérique latine, au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans bien d'autres pays du monde. Il touche aussi l'arrière plan historique de la situation actuelle ainsi que ses aspects plus large touchant à la sociologie, la politique et l'économie.

D’une ancienne IVG qui s’est bien passée mais dont il reste un petit quelque chose, à un accouchement « décevant », ou ressenti comme trop douloureux, en passant par une césarienne imprévue mal vécue, ou encore une échographie perçue comme intrusive, l’histoire des femmes peut être jalonnée de petits événements jamais élaborés qui, mis bout à bout, peuvent donner selon l'auteure "une coloration traumatique à tout ce qui concerne leur fécondité", Elle met en évidence l'importance de la construction du sens pour les femmes en demande d'IVG,

L’interruption volontaire de grossesse, pratique de droit à la fois reconnue et banalisée, sujette à toutes les tentatives d’effacement, prend sa place dans ce contexte et en porte le poids. L’auteur montre comment, sous cette chape de plomb, nous retrouvons au cœur de la fécondité féminine et chez les femmes en demande d’IVG, les mêmes tentatives parfois désespérées de court-circuiter la perte (au sens large), et comment le symptôme grossesse/IVG peut être parfois résolu au cours d’entretiens, par la construction du sens.

Brigitte Mytnik étudie les fantasmes inconscients relatifs au féminin maternel, qui, comme celui du meurtre, sont déjà présents au sein de techniques aussi simples et courantes que la césarienne, la péridurale ou l’échographie, ou bien encore les procréations médicalement assistées, les fécondations in vitro, les projets de clonage, etc. Ces fantasmes posent la question des matrices du vivant comme puissances autonomes à maîtriser, tout comme celle d’une confusion inconsciente du vivant et du mort. L’espace utérin a souvent cette fonction d’être le lieu d’une représentation impossible, de traces énigmatiques d’absences, de disparitions. Ce qui expose les femmes à être porteuses des histoires qui ne veulent pas se dire.

Fondé sur l’interrogation d’une pratique clinique en périnatalité, cet ouvrage met en évidence les liens inconscients profonds entre la fécondité féminine et le traumatique. Il pointe la place et la fonction de l’IVG au cœur de chaque histoire singulière et dans le contexte plus global de la clinique de l’engendrement humain. Il présente avec sensibilité les enjeux dont est porteur le corps féminin mais aussi ses ressources pour soulager les douleurs impensables, et contribue ainsi au renouvellement de l’approche du féminin.

Se mettre en couple, vivre ensemble longtemps et sur un pied d'égalité : telle semble être actuellement l'utopie des hommes et des femmes. Oui, mais comment dépasser au quotidien le modèle de la domination masculine ? Au terme d'une vingtaine d'années de recherche, l'auteur explique les difficultés à atteindre cet idéal de vie commune, les résistances auxquelles les uns et les autres se heurtent, mais aussi les changements vécus par celles et ceux qui choississent la dynamique de l'égalité. Parce que c'est aujourd'hui que s'inventent les formes d'union de demain, il était important d'en montrer toute la richesse et la diversité.

Au sommaire de ce numéro12 (janvier / février / mars 2012) :
Dossier : "Le vaginisme"
"Le vaginisme ou le langage du corps" Laure Mourichon. -
"Le lieu fendu défendu" Michelle Boiron.
"D'un vaginisme boroméenisé" Joël de Martino.
"… Et s'ouvrirent les remparts" Clothilde Lalanne.
"Non ! Le travail du négatif dans la sexualité féminine" Joëlle Mignot.
Rubriques
"Abus sexuels et art-thérapie" Leila Al Husseini.
"Cybersexe, addiction et thérapie". Claudia Carmino-Ilutovich.
"Je suis un homme et je soigne des femmes" Francis Collier.
"La symbolique de la peau et du toucher" Sylvie Cady.
"Quand la parole est d'or" Dominique Deraita.
"Information sexuelle ou éducation sexuelle ?" Catherine Leboullenger.
"Rencontres sous le tipi" Pierre André Bizien.
"Le baroque : de l'extase à l'orgasme mystique" Michel Febvre
"Les femmes dans le cinéma" Jean-Gérald Veyrat.

En France, le sujet est rarement abordé et prête le flanc à tous les amalgames. L'imaginaire collectif associe généralement le déni de grossesse à ces affaires traumatisantes qui hantent les pages des journaux, comme celle des « bébés congelés ». En réalité, ce trouble psychologique n'aboutit que très marginalement à ces issues dramatiques. En France, le déni concerne environ trois naissances sur mille, et affecte des mères de profils très divers. Le grand mérite de la réalisatrice Andrea Rawlins-Gaston est de prendre le temps de sonder, en profondeur, ce phénomène encore tabou. Tout en revenant, avec pudeur, sur l'affaire Courjault, il s'appuie sur l'expérience vécue par plusieurs femmes : Julie, 24 ans, a réussi à dédramatiser le fait d'avoir découvert sa grossesse au moment de l'accouchement. Cécile, en revanche, s'est retrouvée en état de choc, et a perdu le contrôle d'elle-même. Véronique, de son côté, a dû accepter que son fils soit confié aux services sociaux...
Emaillé de témoignages bouleversants et d'éclairages de spécialistes, ce document dévoile la manière dont le psychisme contrôle pernicieusement le corps, ausculte l'impact d'un phénomène qui « contamine l'entourage », les dilemmes qui se posent aux parents : que faut-il raconter à l'enfant ? En quoi cet épisode traumatique peut-il influer sur son évolution future ? Les parcours croisés de ces femmes rendent viscéralement compréhensible la dose de culpabilité qu'implique le fait d'avoir nié, même inconsciemment, son enfant. Et montrent la nécessité d'une évolution des mentalités pour que ce trouble soit mieux pris en charge par la société.
Hélène Marzolf (Télérama n° 3079)
Ce documentaire est suivi d'un débat animé par Carole Gaessler. Invités présents : Israël Nisrand, Sophie Marinopoulos et la réalisatrice du documentaire, Andrea Rawlins-Gaston.