Documents  DUBOIS, Marion | enregistrements trouvés : 7

Une des 4 affiches de la campagne "La santé affective et sexuelle, c'est pas qu'un truc d'hétéro !" représentant deux corps de femmes, deux sexes.

Le préjugé selon lequel deux femmes entre elles n’ont pas de vraie sexualité est encore très répandu. Et qui dit “pas de sexualité“ suppose “pas d’infection sexuellement transmissible“. Certaines lesbiennes croient donc à tort qu’elles ne peuvent pas contracter d’IST ou le VIH, négligeant ainsi l’existence de facteurs de risque plus évidents (entrée dans la vie sexuelle plus précoce, pratiques sexuelles plus diversifiées, nombre de partenaires plus élevé, relations sexuelles non protégées avec des hommes). Ces croyances erronées sont partagées par une partie du monde médical.
Par ailleurs, il n’y a pas une sexualité lesbienne mais bien des sexualités, certaines femmes ne s’insèrent pas dans une catégorie bien déterminée, elles ont des rapports indifféremment avec des hommes et des femmes.
Le risque de transmission du VIH dans le cadre de rapports sexuels entre femmes est faible mais pas inexistant. Plusieurs cas de transmission sexuelle du VIH entre femmes ont été recensés au niveau mondial depuis le début de l’épidémie, mais on peut supposer que la séropositivité chez les lesbiennes est sous-estimée vu le peu de recherches existant sur le sujet.

Une des 4 affiches de la campagne "La santé affective et sexuelle, c'est pas qu'un truc d'hétéro !" représentant un couple de femmes se tenant par la main et harcelé par un homme.

La capacité les lesbiennes à mieux gérer leur santé est indéniablement connectée à l’évolution de leurs droits sociaux. La lutte pour un renforcement de la répression concernant les insultes, violences et discriminations lesbophobes, mais aussi pour la reconnaissance de droits égaux (mariage, adoption, procréation médicale assistée…) constituent un pas nécessaire vers une meilleure acceptation sociale.
Si toutes les lesbiennes n’entendent pas se marier ou élever des enfants, les différences de statut existant au niveau légal et juridique entérinent implicitement l’idée d’une infériorité intrinsèque de l’homosexualité, venant renforcer (sinon légitimer) certaines attitudes lesbophobes et entretenant la mésestime de soi chez certaines lesbiennes.

Une des 4 affiches de la campagne "La santé affective et sexuelle, c'est pas qu'un truc d'hétéro !" représentant un smartphone sur l'écran duquel sont lisibles plusieurs textos "harcelant".

La violence conjugale entre femmes existe mais il y a peu d’études la concernant. Admettre qu’une femme puisse en battre une autre dans un couple, ce serait reconnaître que les couples lesbiens sont une réalité. Or, cette idée-là, malgré la loi sur le mariage pour tous, a toujours du mal à faire son chemin dans les administrations, mais aussi plus généralement dans la société.
Aussi, penser les femmes capables de violence est contraire au stéréotype de genre qui veut que les femmes soient naturellement douces et doivent prendre un rôle de soin.
Du fait de la violence sociale subie par ces personnes (y compris au sein de la famille et dans l’environnement proche et quotidien), on peut constater une intégration plus forte de la violence et des difficultés supplémentaires à l’identifier.
Il existe extrêmement peu de dispositifs pour informer et lutter contre les violences conjugales, qu’elles soient physiques ou psychologiques, au sein des couples de même sexe. L’objectif est donc de sensibiliser à ce phénomène invisible et susciter une libération de la parole.
Les femmes victimes de violence conjugale sont deux fois plus susceptibles d'être à risque de VIH / IST par rapport à celles qui n'ont pas d'antécédents de violence conjugale.

Une des 4 affiches de la campagne "La santé affective et sexuelle, c'est pas qu'un truc d'hétéro !" représentant des jambes dans des étriers pour un examen gynécologique.

Les lesbiennes ont tendance à consulter leur gynécologue plus rarement que les femmes hétérosexuelles. Certaines pensent ne pas en avoir besoin sauf en cas de prise de contraception ou de grossesse.
Pourtant une visite gynécologique permet de déceler la présence d’IST et certains cancers comme le cancer du sein et du col de l’utérus. De plus déceler une IST permet de la traiter et donc de diminuer le risque de contamination par le VIH.
Le suivi gynécologique devrait donc constituer un cadre idéal pour la prévention et le dépistage, pour toutes les femmes et à tout âge, quelle que soit l’orientation sexuelle.

Le Planning Familial de l’Isère s’associe à SOS homophobie Dauphiné Alpes Nord afin de développer une campagne de prévention et de promotion de la santé affective et sexuelle des femmes lesbiennes/FSF (femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes) sur le territoire grenoblois.
Cette campagne d’information, de prévention, de réduction des risques en direction des lesbiennes/FSF vise à encourager, soutenir et visibiliser la parole des lesbiennes/FsF sur les sujets relatifs à leur santé affective et sexuelle et à leur bien-être.
Cette campagne aura également pour but d’encourager les professionnel·le·s du soin et de la prévention sur la nécessité de mieux connaître et prendre en compte les spécificités des femmes lesbiennes/FsF dans leurs démarches de soin.

" Cette animation fait partie du projet "Parlons de sexualité(s)" réalisé dans le cadre de mon DNSEP à la HEAR (Strasbourg) en 2017, en partenariat avec le Planning Familial 67.
Elle a pour but de lancer un débat autour du slutshaming* et plus particulièrement du harcèlement sexiste sur internet et les réseaux sociaux. "

*Le slut-shaming est un concept proposé à l'origine par les féministes canadiennes et américaines. Cette expression pourrait être traduite en français par « intimidation (ou humiliation) des salopes » ou « couvrir de honte les salopes ».
Il regroupe un ensemble d'attitudes individuelles ou collectives, agressives envers les femmes dont le comportement sexuel serait jugé « hors-norme ».