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" C’est l’histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir notre intimité, assigner nos identités, et censurer nos échanges démocratiques. Une peste de la sensibilité. Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d’une cause, exige, menace, et fait plier.
Au Canada, des étudiants exigent la suppression d’un cours de yoga pour ne pas risquer de « s’approprier » la culture indienne. Aux États-Unis, la chasse aux sorcière traque les menus asiatiques dans les cantines et l’enseignement des grandes œuvres classiques, jugées choquantes et normatives, de Flaubert à Dostoïevski. Des étudiants s’offusquent à la moindre contradiction, qu’ils considèrent comme des « micros-agression », au point d’exiger des « safe space ». Où l’on apprend en réalité à fuir l’altérité et le débat.
Selon l’origine géographique ou sociale, selon le genre et la couleur de peau, selon son histoire personnelle, la parole est confisquée. Une intimidation qui va jusqu’à la suppression d’aides à la création et au renvoi de professeurs. La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes tentent d’interdire des expositions ou des pièces de théâtre… souvent antiracistes ! La police de la culture tourne à la police de la pensée."

" Carl R. Rogers, fondateur de l'approche "centrée sur la personne", présente dans ce livre un exposé de sa conception pédagogique. Rogers est incontestablement un "anti-professeur" - au sens où certains psychiatres se réclament de l'"anti-psychiatrie". Pour lui, l'enseignant ne doit pas être "un maître à penser" mais plutôt un "facilitateur d'apprentissage". Il faut réformer l'institution scolaire pour qu'elle cesse d'être un cadre susceptible d'entraver l'individu et devienne au contraire un environnemnet qui mettrait l'élève au défi de s'inventer lui-même. Un classique unanimement salué depuis sa parution par l'ensemble de la communauté éducative. "
(Résumé éditeur)

Relire l'histoire du féminisme à la lumière de celle des féministes, telle est l'ambition de cet ouvrage. Il s'agit de réfléchir aux actrices (et acteurs, moins nombreux) du féminisme dans sa deuxième vague, postérieure à Mai-68. La tâche est bien nécessaire, car du féminisme, on retient surtout les "acquis", dans les domaines de la loi ou des mentalités, en les attribuant à une évolution quasi naturelle de la société vers le "progrès" et l'on oublie vite celles et ceux qui ont milité pour ces changements.
L'ethos militant, valorisant l'anonymat et le collectif, ainsi que les lacunes des sources documentaires contribuent à effacer de l'histoire la part qu'y prennent les engagements individuels, à de rares exceptions près. En s'intéressant aux féministes, les travaux regroupés dans cet ouvrage offrent un nouvel éclairage sur leurs combats. Qui est féministe ? Pourquoi ? Quelles sont les motivations personnelles de cet engagement si particulier, qui implique l'ensemble de l'existence, jusqu'à la vie intime, comme l'indique le célèbre slogan du Mouvement de libération des femmes, "Le privé est politique" ? Quelles sont les ressources utilisées par les militantes ? L'ouvrage insiste sur la diversité des féministes en France, au-delà de son noyau dur, le MLF.
Il montre aussi la diversité des analyses possibles, issues de toutes les disciplines des sciences humaines et sociales. Les prosopographies cohabitent avec des études de parcours singuliers. La cause féministe se construit grâce à de multiples voix de militantes associatives, d'artistes, de syndicalistes, d'intellectuelles, toutes attachées également à d'autres causes, groupes, classes, identités...
Unies ? Non, pas toujours. S'ignorant même, parfois. C'est pourquoi ce livre réserve quelques surprises.

Je m'appelle Laura, j'ai 19 ans.
Je suis étudiante en langues vivantes et je suis obligée de me prostituer pour payer mes études. Je ne suis pas toute seule dans ce cas. il paraît que 40 000 autres étudiantes font comme moi. Tout s'est enchaîné dans une logique bizarre, sans que je me sois vraiment rendu compte que je tombais. Je ne suis pas née avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Je n'ai jamais connu le luxe et l'aisance, mais jusqu'à cette année, je n'ai jamais manqué de rien.
Ma soif d'apprendre, mes convictions m'ont toujours fait penser que mes années étudiantes seraient les plus belles, les plus insouciantes. Je n'aurais jamais pensé que ma première année à l'université se transformerait en un véritable cauchemar. Un témoignage inédit sur un phénomène contemporain qui ne fait que s'accentuer depuis la généralisation d'Internet et des portables. Avec, en postface, un éclairage sociologique par Eva Clouet, auteur de la première enquête sur La prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communication, qui sort en même temps aux éditions Max Milo.

Au sommaire de ce rapport :
* ENJEUX ET MÉTHODOLOGIE
* LE CONTEXTE
Le handicap en France : rappel
La vie affective et sexuelle des personnes handicapées à l’épreuve des représentations
Le déni des parents
L’embarras des professionnels
L’absence d’éducation sexuelle auprès des enfants et des adolescents handicapés
Adulte handicapé : un statut paradoxal
Les acteurs français et internationaux
Les acteurs pour tous
Les associations françaises de personnes handicapées
Les réseaux universitaires et les autres groupes de recherche
Les acteurs internationaux
Le droit au respect de l’intimité et de la vie privée
A l’international
En France
L’accompagnement de la vie affective et sexuelle des personnes handicapées : un sujet qui interroge
* LE SERVICE AVAS
2000 : naissance du service AVAS
Les publics
Les objectifs généraux
Le cadre déontologique
Les principes fondateurs
Connaissances, compétences et savoir-être
* LES ACTIVITÉS DU SERVICE AVAS
Les activités à destination des enfants et adultes handicapés
Les activités à destination des parents
Les activités à destination des professionnels
Les activités à destination des professionnels, des parents et des personnes handicapées
Les activités à destination des étudiants
Les activités à destination des personnes handicapées et des parents
* CONCLUSION
* ANNEXES

Au sommaire de ce numéro de mai-juin 2022

REPORTAGE / ENQUÊTE
• La réussite par les échecs [Nigeria]
• #SciencesPorcs : un an après [France]

ELLES CHANGENT LE MONDE
• La rencontre · Olexandra Matviichuk et Natalia Morozova : “Ensemble, nous reconstruirons tout” [Ukraine-Russie]
• Le portrait · Bolewa Sabourin : La danse en partage [France]
• La sentinelle · Ralyn Satidtanasarn : En guerre contre les plastiques [Thaïlande]
• Dans nos territoires · Banlieues Santé : L’accès aux soins pour tous et toutes [France]
• Engagée pour elles · En Avant Toute(s) [France]
• Le crayon · Cam de la Fu [Venezuela-Mexique]

NOUVELLES D’ICI ET AILLEURS

IDÉES
• Le mot · Tabou
• Le jour où · 10 juin 1692 : Bridget Bishop est la première victime du procès des sorcières de Salem
• L’experte · Pourquoi le plafond de verre résiste- t-il toujours en politique ?

ÉCONOMIE
• Tous les métiers sont mixtes · Magali Clouet, conductrice poids-lourds
• Passer un cap · Sara Prin : Quand j’ai dû repartir de zéro
• Cheffes d’entreprise · Claire Le Gouill, Aurélie Bernard, Marie Salmon, Patricia Simon
• Valeurs ajoutées · “Rendre visibles des inégalités sous-estimées ou invisibles”
Échos d’éco

MON CORPS, MES DROITS
• Bien dans sa peau · Ni vu, ni connu : le postpartum
• Au nom de la loi · Pension, réversion, compensation

DU TEMPS POUR SOI
• Entretien · Michaela Pavlatova : Un autre regard sur l’Afghanistan
• Sélection culture
• Les Immortelles : Maria Primachenko [Ukraine]

AU BON VIEUX TEMPS
• Tomber sur un os

Au sommaire :
-Éditorial « Qu’est-ce que le Planning Familial ? par le docteur Lagroua Weill-Hallé
-Les buts du Mouvement Français pour le Planning Familial
-Rapport d’activité de la Fédération Nationale du M.F.P.F de l’année 1963
-L’enfant désiré et l’enfant indésiré par le docteur A. Berge
-Le courrier
-Deux ans de consultations d’orthogénie au centre médicale de la Mutuelle de l’Éducation Nationale par le docteur Boutet de Monvel
-L’église catholique américaine et le contrôle des naissances
-Planning dans le Monde
-Paris : colloque à la faculté de médecine
-Les livres

Michel Kail, Jean-François Louette, Une illusion sans illusion
Jean-Michel Chapoulie, Mutations de l'institution « Éducation nationale » et inégalités à l'école : une perspective historique
Jean-Yves Debreuille, Salomon et la panne d'ascenseur
Jasmine Getz, « Enseigner la poésie »
Claude Lanzmann, Michel Kail et Jean-François Louette, Entretien avec Jack Lang
Claude Lanzmann, Michel Deguy et Jean-François Louette, Entretien avec François Fillon
Nicole Mosconi, La mixité : éducation à l'égalité ?
Laurence Rouillon, Théories officielles et pratiques disciplinaires dans les écoles élémentaires
Jean-Yves Rochex, Les « zones d'éducation prioritaire » (ZEP). Quel bilan ?
Maryse Esterle-Hedibel, Absentéisme et déscolarisation : quand la marge interroge le centre
Carole Diamant, Un bateau sans boussole
Philippe Masson, Les effets institutionnels de la croissance de la scolarisation dans l'enseignement secondaire des années 1990
Françoise Bagot, Élitaire pour tous : entretiens sur les classes préparatoires aux grandes écoles
Frédéric Neyrat, Le retour du sélectionnisme
Gilles Moreau, La scolarisation de l'apprentissage salarié
Laurent Riot, Entre l'école et l'entreprise : les missions locales
Martine Caraglio, Situation de handicap et besoin éducatif particulier. Changement lexical ou bouleversement conceptuel ?
Vincent Dupriez, Marie Verhoeven, Débat sur l'égalité à l'école. Fondements normatifs et politiques éducatives en Belgique francophone
Ghislaine Chatté, La place du « terrain » dans la formation des maîtres
Anne-Marie Mercier-Faivre, Des IUFM
Robert Redeker, Les étudiants contre le CPE ou La guerre des mythes sociaux
Arlette Elkaïm-Sartre, Apprendre à lire
Michel Aussel, Myriam Dufour-Maître, Le maître ignorant
Annick Madec, De la nécessité de revenir aux causeries cosmopopulaires
Emmanuel Wallon, L'éducation artistique entre velléités nationales et volontés locales
Micheline B. Servin, Affaire de théâtre, question d'éducation
Laurent Thirouin, Comment va l'Université...
Bruno Gelas, Président d'université, cinq ans après...
Claire Gantet, « Une affaire d'aristocratie d'esprit ». L'Université aujourd'hui
Valérie Montfort, Repenser l'échec à l'université
Kristian Feigelson, L'exception universitaire française
CORRESPONDANCE
Cl. Lanzmann, Historique de « l'affaire Badiou-Winter »
A. Badiou, Le mot « juif » et le sycophante C. Winter, Courrier adressé aux Temps Modernes
É. Marty, Réponse à Alain Badiou et Cécile Winter