Documents  SOCIOLOGIE DE LA FAMILLE | enregistrements trouvés : 23

" Depuis la fin du XIXe siècle, la famille s’est transformée en permettant à chacun de ses membres d’avoir une identité de plus en plus personnelle, reconnue par ses proches, et dans une ambiance idéalement affective. Schématiquement les changements se sont déroulés en deux temps.
Lors de la première modernité jusqu’aux années 1960, se sont imposés l’évidence du mariage amoureux, une grande division du travail entre les sexes, le repli sur le bonheur familial, et le soutien de l’État-providence.
Avec la seconde modernité, sont apparus le droit au divorce et à la séparation, l’apparition de nouvelles formes familiales, le succès des normes psychologiques, le processus d’individualisation de la femme et de l’enfant, le déclin de la norme hétérosexuelle. En conséquence, des tensions naissent entre les exigences du maintien de la vie commune et celles de la défense de soi pour chacun de ses membres. Dans cette 6e édition, revue et refondue, de cet ouvrage, sont décrites les manières dont la famille est réinventée. "
Résumé éd.

Depuis la fin du XIXe siècle, la famille s'est transformée, en se resserrant sur elle-même et en permettant à chacun de ses membres d'avoir une identité de plus en plus personnelle. Schématiquement, les changements se sont déroulés en deux temps. Lors de la première modernité jusqu'aux années 60, se sont imposés l'évidence du mariage amoureux, une grande division du travail entre les sexes, le repli sur le bonheur familial, et le soutien de l'Etat-Providence. Avec la seconde modernité, sont apparus l'instabilité conjugale, le pluralisme des formes familiales, la montée des normes psychologiques, la force du processus d'individualisation (de la femme, de l'enfant). En conséquence, prise entre les exigences de la vie commune et celle des individus, petits ou grands, la vie privée est soumise à une série de tensions, analysées dans la 4e édition de cet ouvrage.

Alexandra Kollontaï considérait que « la séparation de la cuisine et du mariage » était un enjeu comparable à celui que constituait la séparation de l'Église et de l'État. Prônant l'« amourjeu » ou l'« amour érotique » contre la morale sexuelle et l'institution familiale, ses textes forment une réflexion passionnée et passionnante sur l'amour luimême. À la lecture de ce livre, le lecteur comprend alors les controverses que ses écrits suscitèrent à l'intérieur de son propre parti et l'hostilité du puritanisme stalinien dont elle fut victime.
Les textes rassemblés dans ce volume, publiés pour la première fois en français aux éditions Maspero en 1973, constituent aussi un document rare sur l'organisation sociale prérévolutionnaire soviétique et une référence pour les mouvements féminins actuels. À l'heure où les rapports sociaux de sexe connaissent un regain d'intérêt, les textes d'Alexandra Kollontaï surprendront par leur acuité théorique et leur actualité.

"Vers quoi nous mènent les bouleversements en cours au sein de la famille ?"
Afin de comprendre les mutations présentes et futures, Maurice Godelier réexamine l'étude de la parenté. Et revisite parallèlement son histoire, depuis le XIXe siècle jusqu'à nos jours. Si nulle part, l'homosexualité n'avait été revendiquée jusqu'à présent comme un fondement de la famille, le changement auquel sont soumises les sociétés occidentales est inédit, et annonciateur, non pas de l'agonie de la parenté, mais d'une formidable métamorphose.

Pourquoi au sein d'une même fratrie, certains enfants réussissent-ils mieux que les autres? Pourquoi au sein d'un même milieu social, les enfants de certaines familles développent-ils des conduites délinquantes et pas d'autres? Comment les trajectoires sociales (individuelles ou familiales) se constituent-elles? Ne sont-elles que les produits et les expressions des processus de reproduction des rapports sociaux en particulier au sein des familles? Telles sont les questions que se sont posées une trentaine de chercheurs européens (démographes, sociologues, psychologues). Les communications rassemblées dans cet ouvrage tentent de répondre à ces interrogations.

Le père aurait donc disparu. L'autorité qu'il incarnait, transmise et soutenue depuis toujours par l'organisation de la société et la religion s'est affaiblie, en même temps qu'apparaissait l'idée d'égalité entre les hommes. "En coupant la tête du roi, la révolution a décapité tous les pères de famille", affirme Balzac.
La figure du père vacille donc, il a perdu toute supérorité et semble s'être dilué dans une démocratie familiale où les mères peuvent aussi faire la loi, où les pères portent les bébés, cajolent, bercent et consolent, où tout se négocie , nouveau temps de coparentalité légale et d'un équitable partage des tâches idéalisées.
Alors que les vieux repères s'effilochent, que toute forme d'autorité est remise en cause, que chacun cherche sa place, c'est à l'enfant de convoquer en lui-même ces figures d'autorité, quand nous, adultes, ne saurions ou n'oserions plus le faire.
C'es tà lui de se construire une figure de père imaginaire, un avatar puissant, un genre de grand méchant loup, chargé d'interdire, de trancher, de contenir son désir qui s'exercerait aux dépens des autres.
Tout autour de lui, les adultes ne se sentent plus légitimes pour tenir ce rôle là, dans la cainte qu'ils ont de s'entendre dire : " T'es qui toi ? T'es pas mon père. " Des paroles lancées comme un appel à l'autorité, à celle de leur propre père, pour le réhabiliter et le réincrire à une place qui ne saurait plus à prendre.
Lourd fardeau.N'est-ce pas à nous, adultes, d'inventer de nouvelles figures paternelles, ni père fouettard, ni papa poule, ni expert, ni Superman, un père qui sache interdire mais pardonne aussi, protège, guide et autorise ?
Pour éviter que l'enfant aille puiser ailleurs d'autres modèles , tout prêts, puissants et parfois dangereux, cherchant toujours plus loin les limites, ces figures d'autorité qui lui manquent.