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Comment fonctionne la mystérieuse jouissance des femmes ? Que ressentent-elles ? Comment découvrent-elles le plaisir? Comment apprennent-elles à l'épanouir? Qu'ont apporté les recherches scientifiques ? Le septième ciel est ouvert à tous, encore faut-il trouver le chemin qui y conduit.
A cet égard, les femmes ont un accès moins immédiat que les hommes, bien qu'elles aient de plus vastes potentialités. Pour s'orienter dans cette aventure, il y a des repères à connaître. Aujourd'hui, grâce aux études qui commencent à se multiplier et à une enquête inédite dans ce livre, on en sait enfin un peu plus sur l'orgasme féminin. Sur le point G. Sur l'orgasme multiple. Sur le cerveau en extase.
Sur l'incroyable anatomie du clitoris. Comme l'Univers, le plaisir féminin est en expansion.

Excision, infibulation, mutilations sexuelles féminines... ces pratiques archaïques encore inconnues du grand public ont récemment défrayé la chronique. La presse occidentale les décrit comme d'intolérables sévices, grevés de complications médicales importantes, infligés à des fillettes ; tout en présentant ces coutumes comme des atteintes majeures à la dignité féminine, elle englobe dans une commune condamnation des millions de femmes " mutilées " et les cultures auxquelles elles appartiennent. Dépassant l'hallucinant inventaire des mutilations sexuelles, cet ouvrage, basé sur une expérience de terrain, constitue une réflexion sur la signification de rites multiséculaires pratiqués jusqu'à un passé récent bien au-delà de leur aire géographique actuelle. Il tente, à partir d'une étude historique et clinique, d'apporter une interprétation de ces " blessures symboliques ", par l'analyse de leurs facteurs de causalité sociologiques et psychologiques. Etranges signifiants d'une logique patriarcale pourtant universelle, elles proclament par leur marque indélébile, la suprématie du masculin sur le féminin et de la culture sur la nature. Dans la perspective ethnopsychanalytique, ces coutumes dominées par l'angoisse de castration masculine s'inscrivent dans la problématique de l'identité sexuelle. A travers le foisonnement de la littérature relative à ces opérations rituelles trop souvent attribuées à tort à l'Islam et associées à une sorte de barbarie exotique, cet ouvrage espère éclairer et dépassionner le discours ethnocentrique occidental fréquemment sexiste et raciste, enraciné dans des siècles d'indifférence et de mépris.

La thèse de l'auteur parle d'un « contrat sexuel » par lequel le mâle cédait plus facilement une partie du produit de sa chasse aux femelles disponibles sexuellement. Quand nos lointains ancêtres, le protohominidé, cessa de se déplacer à quatre pattes pour prendre la position verticale, un grand pas fut franchi dans l'histoire de l'évolution. Mais l'aube de l'humanité ne se serait jamais levée si, il y a quelques millions d'années, la femelle n'était devenue l'être le plus sexuellement disponible de toute la planète. Cette disponibilité, entraînant des naissances rapprochées, l'obligea en effet à s'acquérir l'aide du mâle pour assurer sa nourriture et celle de sa progéniture. Le contrat sexuel était passé. Et de ce contrat découlèrent la famille, le besoin de communiquer, les émotions primitives puis, au fil des millénaires, l'organisation sociale, politique, religieuse du groupe humain.

Dans nos sociétés occidentales, les femmes comme les hommes affirment être à la recherche d'un partenaire unique et fidèle, susceptible de leur apporter à la fois le plaisir sexuel et l'épanouissement affectif. Pourtant, l'observation des comportements sexuels masculin et féminin fait apparaître des différences fondamentales de désirs et d'attitudes. L'auteur étudie ici les comportements sexuels, hétérosexuels et homosexuels de l'homme et de la femme en termes d'évolution de l'espèce. Il met en évidence les éléments du comportement que chacun des deux sexes a "choisi" de fixer dans son patrimoine génétique au fil de son Histoire.

La collection « Les mots du monde » repose sur une idée simple : réunir dans un ouvrage un ensemble de textes qui s’efforcent de présenter la signification d’un même mot dans différentes aires géographiques et culturelles : Afrique sub-saharienne, Chine, États-Unis, Europe, Inde, monde arabe. Ces termes philosophiques ou anthropologiques ont acquis une épaisseur symbolique en cristallisant, pour une société donnée, des évolutions et des traits marquants. Immergés dans l’usage le plus quotidien, ils fondent et organisent aussi un langage commun, qui renvoie également aux débats traversant les sociétés contemporaines. Ces livres souhaitent renouer avec une certaine tradition intellectuelle de vigilance critique et d’ouverture, tout en se donnant la chance d’un « regard éloigné » favorisant le dialogue entre les cultures. Le lecteur pourra ainsi prendre la mesure des concordances, des glissements, des disparités que recouvre chacune de ces notions « universelles », mais aussi des tensions qui se dessinent entre la diversité des traditions culturelles et le travail d’homogénéisation de la mondialisation. Tous les titres de la collection « Les mots du monde » sont publiés dans leurs langues par chacun des éditeurs engagés dans cette entreprise collective : Shanghai Cultural Publisher (Chine), Centre culturel arabe (Maroc), Other Press (États-Unis), Sage Publications (Inde), La Découverte (France). La fondation Charles Léopold Mayer est à l'initiative et soutient la collection « Les mots du monde ».

Quarante spécialistes (sociologues, démographes, historiens, juristes, psychologues...) résument les acquis de la recherche sur les familles en France depuis vingt ans. Les articles font aussi bien le point sur le travail des femmes, la transmission entre les générations, la diversité des formes familiales que sur les relations conjugales, la mémoire familiale, les rapports entre la famille et l'Etat. Chaque article présente les résultats des recherches les plus marquantes, donne la définition des notions et concepts essentiels et s'accompagne d'une bibliographie.

Professeur Honoraire au Collège de France, où elle a succédé à son maître Claude Lévi-Strauss à la chaire d'étude comparée des sociétés africaines, l'ethnologue-anthropologue Françoise Héritier a consacré l'essentiel de ses recherches au fondement de la domination du masculin sur le féminin. Dans le train qu'elle prend depuis des années pour la Bretagne, les souvenirs affluent de sa vie, de ses voyages en Afrique, de ses enquêtes sur le terrain au début de sa carrière en 1958. Après avoir accompli une série de neuf missions en Afrique occidentale pendant cinq années, Françoise Héritier a poursuivi en France ses recherches en devenant, comme elle se baptise elle-même, une 'anthropologue dans la cité'. Françoise Héritier évoque tous les lieux qui ont marqué sa carrière comme le Collège de France, ou l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Au fil de rencontres personnelles et professionnelles, Françoise Héritier nous livre sa vision du monde et un message d'espoir pour les siècles à venir: l'espoir que soit abolie la hiérarchie entre les sexes et la possibilité d' imaginer un monde meilleur où d'autres hiérarchies pourraient disparaître car celle établie entre les sexes est la première et fondatrice de toutes les autres...