Documents  IEP de Grenoble | enregistrements trouvés : 10

L'auteure analyse les différentes formes d'engagement féministes, et plus spécifiquement l'articulation entre le militantisme "en ligne" et le militantisme pratiqué par des organisations plus "traditionnelles".
Elle se demande "comment se caractérise le cyberactivisme des associations féministes par rapport à leur action militante ?" et avance l'hypothèse que l'usage des outils numériques transforme l'engagement militant des associations féministes.

"Les crimes d'honneur - " namus cinayeti " en turc - sont spécifiques au système du patriarcat. De par leur fonction reproductive, les femmes sont vues comme dépositaires de l'honneur masculin et familial. Si leur comportement sexuel sort des normes imposées, elles bafouent cet honneur. Le groupe social impose aux hommes de la famille de rétablir leur honneur par la mort de la coupable. Toute la société est organisée autour de la domination des femmes par les hommes : ségrégation des sexes, définition des rôles, contrôle des femmes par les femmes."

Les études sur le genre et le handicap sont restées hermétiques l'une à l'autre jusque dans les années 1980 aux Etats-Unis et le restent encore en France, même si des travaux croisant ces deux champs émergent depuis environ 5-6 ans. Or, mêler ces deux éléments identitaires permet de soulever de nouvelles interrogations et d'examiner sous un autre angle des domaines cent fois étudiés, et c'est ce que ce mémoire s'attache à démontrer en abordant des sujets tels que les inégalités professionnelles, conjugales, les recompositions identitaires engendrées par le handicap, les politiques sociales en faveur des personnes handicapées et les relations entre garçons et filles dans les Instituts Médico-Educatifs français.
Le but est à chaque fois de mettre en avant l'intérêt qu'il y a à croiser genre et handicap, et également le risque qu'il y a à ne pas le faire.

En 1996 en France, quelques voix de femmes commencent à s'élever pour revendiquer une juste prise en compte de leurs vulnérabilités et spécificités dans l'épidémie de sida.
A l'origine de ces requêtes, le constat d'une féminisation croissante de la maladie à travers le monde, en particulier en Afrique, qui laisse transparaître des liaisons dangereuses, tumultueuses et changeantes entre les femmes et les VIH. Des liens qui empruntent tour à tour les traits de vulnérabilités biologiques, économiques, sociales et culturelles mais qui s'intéressent également à la façon dont les femmes ont souffert de l'invisibilité et du silence qui les entouraient dans l'histoire du sida.
Au regard de la situation épidémiologiques mondiale, ce mémoire vise donc à déterminer si ce phénomène de féminisation fait des émules en France. Les différentes vulnérabilités inhérentes aux femmes avant et après la contamination seront étudiées, de même que leur inclusion ou absence de prise en compte dans les stratégies d prévention. La question centrale de ce travail sera ainsi de savoir si le sida se fait le miroir des inégalités hommes/femmes dans la société. Cette approche nous permettra de brosser le portrait des fragilités des femmes en France afin de pouvoir proposer quelques pistes de réflexion, pour les sortir de leur éternel mutisme.

"Contrairement à ce que les représentations collectives véhiculent, les associations sont loin de n'être composées que de bénévoles. Certes, on estime à 14 millions le nombre de bénévoles agissant dans le cadre associatif, mais le nombre d'associations qui emploient du personnel est en augmentation constante […]. Force est ainsi de constater que l'emploi dans ce secteur a connu un développement exceptionnel […]. Et pourtant l'emploi associatif a longtemps été délaissé par la recherche […]. Le volume d'emploi actuel mais aussi la dynamique de professionnalisation du bénévolat amènent pourtant certain-e-s chercheurs/ses à considérer aujourd'hui le secteur associatif comme " véritable monde du travail ". C'est dans cet élan que je souhaite inscrire mon travail de recherche. "

Les principaux historiens du Front Populaire ne parlent pas de la question féminine. Ainsi "pour essayer de cerner les problèmes politiques qu'a posé la question féminine", Paule Gautier-Billaudel a utilisé deux axes de réflexion. Tout d'abord "la contradiction entre le peu de droits dont jouissaient les femmes et les situations qu'elles vivaient [puis] la conception de la femme et de son rôle social qu'avaient les principales forces politiques et idéologiques". Elle accentue plus particulièrement sa réflexion sur la capacité de la femme mariée, le droit de vote et le droit au travail.